Dans les infections féminines les plus courantes se trouve la mycose vaginale. Parce qu’elle touche la vulve et le vagin, elle se nomme vulvovaginite. Elle toucherait une femme sur 3 au moins une fois au cours de sa vie.
Qui est responsable de la mycose vaginale ?
La levure : candida albicans, elle fait partie de la famille des champignons.
Ce champignon fait partie intégrante de la flore microbienne normale du vagin (microbiote vaginal). La flore est constituée en grande partie de lactobacilles qui sont des bactéries protectrices (bacilles de Döderlein). Les lactobacilles ont pour rôle de limiter la prolifération des candida albicans. Lorsque leur nombre devient insuffisant (dysbiose), le candida albicans en profite.
Comment reconnaît-on la vulvovaginite ?
Une mycose déclenche des démangeaisons et des sensations cuisantes au niveau de la vulve. Elle provoque des pertes blanches inodores.
Quels facteurs déclenchent ces mycoses vaginales ?
Ces facteurs sont :
· des bains trop répétés au spa, en piscine ou à la mer ;
· des variations hormonales provoquées par un contraceptif ou une grossesse ;
· une hygiène intime inadaptée ;
· la prise d'antibiotiques.
Que faire en prévention ?
Ces charmants champignons aiment l'humidité et la chaleur, il ne faut surtout pas garder un maillot de bain mouillé. Il est donc nécessaire de se rincer et s'essuyer après chaque bain.
Il existe en pharmacie des tampons imbibés de probiotiques à mettre avant une baignade. Le but : faire obstacle à l’eau et surtout diffuser des lactobacilles.
Il est préférable de porter des sous-vêtements en coton par rapport à ceux en synthétique, ils régulent mieux la transpiration.
Il faut également éviter les pantalons trop serrés, les strings et le port continu de protège slip.
Pour la toilette quotidienne, il faut bannir les savons antiseptiques et les toilettes vaginales, car ils agressent le microbiote vaginal. Il suffit d'utiliser un gel nettoyant sans parfum.
Comment le magnétiseur doit-il agir pour combattre la mycose vaginale ?
Un magnétiseur doit supprimer l'infection, tout en rétablissant la flore vaginale. Une seule séance est nécessaire. Il ne faut pas s'inquiéter si les sensations de brûlure s’accentuent après la séance, pendant environ 24 heures. Le champignon libère des substances irritantes lors de sa destruction.
Quel traitement par médicaments ?
Utiliser des antifongiques sous forme d’ovules et/ou de crèmes qui sont pour certaines en automédication (éconazole, myleugyne, clotrimazole…). Lors d'une grossesse, la consultation est nécessaire.
Pour une meilleure efficacité, il faut associer l’ovule qui agit sur les germes présents dans le vagin et l'application d'une crème durant 7 jours, pour traiter l'irritation de la vulve et de son pourtour. Si vous désirez une prise unique, prenez les formules à libération prolongée.
Le candida albicans déteste que vous vous laviez avec un savon gynécologique à pH basique. L'action de ce savon sera également apaisante sur les démangeaisons. (Derm’Intim pH8, Myleuca, Hydralin Gyn…
Si vous avez un ou plusieurs partenaires, hommes ou femmes, il n'est pas nécessaire qu'ils prennent un traitement, puisque ce n'est pas sexuellement transmissible, sauf s’ils présentent également une irritation.
La mycose vaginale peut-elle récidiver ?
Si, après chaque prise d'un antibiotique, il y a systématiquement une crise, il faut utiliser à titre préventive un ovule antifongique au cours de toute antibiothérapie.
À partir de 2 ou 3 épisodes par an, il faut rechercher si cela est dû à une baisse d'immunité liée par exemple à une corticothérapie prolongée ou un diabète mal équilibré…
Dans tous les cas, avant toute chose, il faut rééquilibrer le microbiote vaginal avec des lactobacilles. Les probiotiques doivent être pris pendant 6 mois et leur administration peut se faire soit par voie vaginale soit par voie orale. La voie vaginale donnerait souvent de meilleurs résultats et nécessite quelques jours par mois après les règles.
Les rapports sexuels sont-ils possibles durant la mycose ?
Si le rapport sexuel reste possible, il risque néanmoins d'être douloureux.
Il ne faut pas omettre que les composants des traitements antifongiques peuvent détériorer les préservatifs en latex.