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La ménopause et le magnétiseur

La ménopause n'est pas une pathologie, c'est juste une autre étape de la vie.


J’ai donné une précision le 8 février2022.

Depuis mes différents articles, commentaires et surtout mon dernier post dans mon blog les choses ont l'air de vouloir changer au sujet de la ménopause. Serait-ce enfin la fin d'un tabou ? Toutefois, si la société commence à changer son regard sur cette transition hormonale, il ne faudrait surtout pas que des marques de cosmétiques s'emparent du sujet à leur profit. Si des laboratoires le faisaient, ils dénatureraient mon propos.



Les femmes devraient être préparées à ce changement. Elles vivent souvent cet événement dans la solitude et une forme de honte.

Plus de 40 % des femmes ménopausées ou prés-ménopausées ont déjà entendu des sarcasmes à ce sujet. L’un des préjugés les plus courants est : « c’est sa ménopause qui la travaille » en miroir de « elle a ses règles ».


La ménopause n'est pas une honte

Ce pourrait être presque vu comme amusant, mais en réalité cela est affligeant : en 2021 parler des règles, la contraception, comment faire une ********* et autres détails … est normal, en revanche parler de la fin des menstruations est toujours un tabou.


Les femmes plus ou moins célèbres ont parfois envie de parler des violences sexuelles qu'elles ont subies, Jusqu’à donner des détails. Mais aucune n'aura envie d’évoquer sa ménopause, car dans l’imaginaire cela signifie qu'elles ne sont plus attirantes, qu'elles sont vieilles, en un mot, elles sont bonnes à être mise au rancart.


En 1800, la médecine moderne prescrivait des saignées ou l’imposition de sangsues pour traiter cette rétention sanguine considérée comme morbide.


Ne pas confondre l'imposition de sangsues avec l'imposition des mains du magnétiseur.


Au fil des siècles, cet événement tout à fait naturel fut de plus en plus considéré d’une façon très négative et comme un vieillissement féminin. La conception pathologique de la ménopause était née.


Il serait temps de comprendre que la ménopause est une étape naturelle dans la vie des femmes et non un problème. Cette conception profite peut-être à certains.

Vivre sa ménopause

Il est pourtant certain que ce moment passera beaucoup plus facilement voire très facilement si on ne l’appréhende pas comme une période problématique. La manière donc on va vivre la fin des menstruations aura un grand rôle dans les perceptions vécues.


Malheureusement, il est évident qu’à notre époque, il est plus difficile de vivre sa ménopause en étant cadre parce qu'elle peut miner l'autorité ou susciter des moqueries. Alors qu’à la campagne cet événement est prix avec plus de détachement.


La sécheresse vaginale n’est pas une obligation pour les femmes à cette période de leur existence. Elle est seulement due à un manque de désir. C'est pour cette raison que les femmes qui commencent une nouvelle histoire après 50 ans n’ont pas ce symptôme, la biologie est finalement moins forte que le désir.


Un dernier point très important : certaines femmes propagent le concept d’andropause pour les hommes dans un esprit de fausse égalité.


Cette idée commerciale, imaginée à la fin du millénaire dernier, fut un flop. Mais tout arrive à point … en infiltrant subrepticement … ces bons commerciaux arrivent à refaire germer la notion d’andropause.


Par pitié, mesdames mettez les plateaux de la balance en équilibre.


Ce n’est pas une maladie pour les femmes, ce n’est pas une maladie pour les hommes et nous sommes égaux.


Ce n’est pas parce que la ménopause n'est pas une maladie et ne doit plus être un tabou que l’andropause doit prendre sa place en devenant une maladie.


Apports en œstrogènes

D'après le docteur Philippe Gorny dans le numéro 3780 de Paris Match, il y aurait en France 12 millions de femmes ménopausées et 450.000 nouvelles chaque année. Il regrette que 600.000 seulement prennent un traitement hormonal (THM). L'âge moyen de la ménopause naturelle qui représente l'arrêt de la production ovarienne d'œstrogènes et de progestérone est de 51 ans.

Il pense que la ménopause favorise les maladies cardiovasculaires, l'ostéoporose, la survenue de troubles cognitifs, de l'humeur, parfois de la dépression, des troubles du sommeil, une prise de poids, une baisse de la libido et de la sexualité (sécheresse vaginale), un vieillissement de tous les tissus cutanéo-muqueux. Il faut faire des apports en œstrogènes, mais comme il y a un risque sur la santé, pour les minimiser, il faut :


1) ne pas oublier qu'il est contre-indiqué d’en donner en cas de cancers hormonaux dépendants et de certaines maladies thromboemboliques ;

2) proposer et non imposer ce traitement de la ménopause qu’après un bilan complet, en particulier une mammographie et un scanner coronaire, surtout chez la tabagique ;

3) privilégier la voie cutanée (patch, gel) à la voie orale qui elle, apparemment, n'augmenterait pas le risque d'accidents thromboemboliques ;

4) utiliser la dose efficace la plus petite, les œstrogènes européens (œstradiol minidosé) ont le plus long recul scientifique et seraient les plus sûrs ;

5) associer la progestérone par voie orale ou vaginale serait utile pour protéger l'utérus, particulièrement du cancer de l'endomètre. Les œstrogènes seuls seraient suffisants en cas d'absence d'utérus ;

6) la progestérone doit être naturelle, car celle de synthèse est à risque vasculaire ; de plus, elle peut favoriser l'apparition d'un cancer du sein ;

7) le traitement THM ne doit pas être administré pendant plus de 7 à 10 ans, car il est nuisible !


Le risque du traitement par la THM donne l’obligation d’une surveillance régulière au moins annuelle (jusqu'à l'âge de 65 ans) pouvant permettre la révélation plus précoce d'un cancer du sein. Il devrait permettre une réduction du cancer du côlon, une protection contre les risques d'athérosclérose, une amélioration des profils glucidiques et lipidiques sans prise de poids. Il combattrait efficacement l'ostéoporose ainsi que les troubles cognitifs et de la mémoire et préserverait la vie sexuelle.


Étude sur les traitements

En 2002, une grande étude américaine pour prouver les bienfaits des traitements de substitution et faire taire ceux qui critiquaient ces traitements pour cette fausse maladie a été interrompue prématurément au bout de 3 ans au lieu de 6 en raison d'un nombre accru d'accidents cardiovasculaires et de cancers du sein entre autres. Cela commença à déclencher une perte faramineuse des laboratoires. Les laboratoires déclenchèrent une étude anglaise sur 3 ans expliquant que Les Américains ne réagissaient pas de la même manière que les Européens. Cette étude fut arrêtée au bout d'un an et demi. En désespoir de cause, il fut dit que Les Européennes nordiques étaient différentes aux Anglaises de type américaines. Une étude fut déclenchée dans l'Europe du Nord qui fut arrêtée au bout de quelques mois pour toujours les mêmes raisons : des chiffres catastrophiques. Les années ont passé, de très nombreux repas amicaux invitant les gynécologues furent instaurés avec prise de parole de spécialistes qui auraient été payés jusqu'à 1.500€ par jour. Et le commerce a pu reprendre gentiment, étayé par d'autres études utilisant des femmes choisies à bon escient.


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