La glossophobie est une peur très répandue qui ébranle les sentiments de sécurité et d'identité.
Magnétiseur contre la peur de la parole en public.
Parler en public est un supplice pour plus de 75 % des personnes. En réalité, c'est 100 % de la population qui doit faire face à l'angoisse pour prendre la parole en public pour la première fois. 20 à 25 % des personnes n’ont plus que rarement ce problème, une fois qu'ils ont passé le baptême du feu.
Pour les autres, ils sont hantés par cette peur de parler en public des semaines avant le jour J. Cette glossophobie fait balbutier le moment tant redouté et peut déranger pendant longtemps. Ce terme vient du grec glôssa et phobos que nous pouvons interpréter par langue et crainte. L'une des principales manifestations de l'anxiété sociale est la peur de parler en public. Cette peur se place au premier rang des appréhensions, avant la peur de manger en public ou d'écrire. Elle est devant la peur des hauteurs. L'anxiété sociale est créée par le regard d’autrui, il peut s'agir d'une seule personne ou d'un groupe. Cette peur est présente par anticipation, c'est pour cette raison qu'elle vous empêche de dormir avant même de parler. La panique gagne avant la prise de parole qu'il s'agisse d'une simple mise au point avec un proche, d'un discours, d’un oral ou d'une conférence. L’idée de prendre la parole rend fébrile il fait perdre carrément la parole sous le feu des projecteurs. L’individu pense qu'il est menacé et tout son corps se mobilise face à cette émotion. L’adrénaline qui donne de l'énergie et le cortisol l'hormone du stress shootent l'organisme qui est sur le qui-vive. Ces substances ont une utilité face à un danger réel pour garantir l'existence physique. Mais, elles deviennent nuisibles dans l’exercice de la prise de parole. Le sentiment d'identité vacille sur le devant de la scène, l'esprit passe au second plan, la gorge se sèche, l'estomac se noue, la respiration et le rythme cardiaque s'accélèrent, les mains deviennent moites et la pression artérielle augmente. La place est inconfortable dans ce rôle inhabituel. Des questions brouillent notre discours, ces questions existentielles sont : est-on légitime ? Est-on crédible ? Le sentiment de sécurité s’effrite sous le regard hypothétiquement dangereux de l'autre. Cette inhibition est le fruit de cette exposition, car prendre la parole attire l’attention. Il va y avoir un jugement favorable ou défavorable qui peut provoquer moquerie, rejet, interruption et questionnement. L’image de soi est menacée. Cette image qu’on désire préserver cette société d'aujourd'hui comme hier très narcissique. Victime de l'effet de projection l’on peut rapidement être convaincu que cela se voit. La personne qui parle imagine que l'assemblée devine ses hésitations et ressent son embarras. Elle était sur le qui-vive, elle est désormais sur la sellette. Il ne faut surtout pas entrer dans le cercle vicieux de rejouer la scène, en imaginant ce que l'on aurait dû dire, faire ou répondre. L’on risque de se dire plus jamais ça.
« Il n'est pas nécessaire de penser ce qu'on dit, mais il faut penser à ce qu'on dit : c'est plus difficile. » propos de Jules Renard sur l'art oratoire. En réalité, il est plus facile de penser à ce qu'on dit sans y croire que de penser ce qu'on dit. La foule préfère un narrateur qu’elle sait menteur qui parle avec éloquences plutôt qu'un narrateur qu’elle sait honnête, mais qui parle avec difficulté. La confiance se gagne à force d'expériences constructives et positives.
La prise de parole est essentiellement un savoir-faire et une technique qui s'apprend, l'éloquence se travaille. Il peut être utile de visiter les lieux de l'intervention. Il est plus important de bien préparer le contenu de son discours et de le répéter devant une personne de confiance. Il faut anticiper les questions. Il est important de s'entraîner à la rhétorique. Il est primordial de travailler à apaiser son corps grâce à l'ancrage et l’aide du magnétiseur. Des exercices de respiration peuvent être utiles. Il est intéressant de s'entraîner pas de petits exercices pratiques : un toast porté lors d'un anniversaire, d’une fête ou un discours lors d'un enterrement ou d'un mariage. Malheureusement des personnes trop gentilles ont leur identité et leur sécurité déléguées à l'autre. Elles sont restées à un stade très infantile comme dans l'enfance lorsqu'elles dépendaient des parents. Le regard de l'autre est surinvesti.